Les toilettes du gîte


Un lieu que nous connaissons tous, très familier, une pièce qui existe dans toutes les maisons. À l’intérieur, un siège et un abattant. Disposé à côté, du papier hygiénique. Oui, vous l’aurez compris, ce sont des toilettes. Mais pas n’importe quel type de toilettes : celles-ci sont sèches.
On les appelle aussi toilette à litières, ou toilette à compost. Et avec elles, pas de risque de se faire réveiller en pleine nuit par le bruit de la chasse d’eau qui est tirée !
Pas d’eau ?
Non, pas d’eau. Sauf pour se laver les mains bien sûr. Les toilettes sèches, comme leur nom l’indique, utilisent de la sciure qui va aider à la dégradation naturelle des selles et urines afin d’en faire du compost.
Alors, cela nécessite un peu d’organisation tout de même, mais rassurez-vous, rien de compliqué. Ce que vous trouverez en plus dans ce type de WC, c’est un récipient pour accueillir la sciure avec une louche ou de quoi la verser dans les toilettes.


Mais que deviennent les matières ? 
Lorsque vous utilisez des toilettes sèches, les matières liquides et solides vont dans un seau aménagé spécialement. Une fois que vous avez terminé, vous recouvrez d’un peu de sciure et c’est fini. La seule précaution à prendre est de bien veiller à recouvrir convenablement l’ensemble afin qu’il n’y ait pas d’accès à l’air.
De manière générale, tout ce qui est dégradable peut être mis dans le bac, même le papier carton du papier hygiénique. En revanche, ni les plastiques, ni les protections périodiques ne peuvent y être intégrés. Une poubelle est donc prévue à cet effet.


Et après ?
Pas d’eau, donc pas d’évacuation. Le seau se remplit au fur et à mesure de l’usage et des couches de sciures successives. Pas de soucis d’odeurs non plus puisque la sciure ou les copeaux de bois absorbent tout.
Une fois qu’il est plein, il faut donc le vider. Pas de panique, rien de compliqué, ni de sale d’ailleurs. D’une part il y a des protections, et la manipulation est simple. Il suffit de le vider dans le bac à compost, et de le rincer avec un peu d’eau. Et de remettre une couche de sciure au fond.


Pourquoi utiliser des toilettes sèches ?
 Saviez-vous que déjà dans l’antiquité les excréments étaient récupérés, séchés pour en faire de l’engrais, et parfois même du carburant ? Plus tard, l’Europe n’a pas eu, pendant le Moyen Âge, le même raffinement (si l’on peut dire) que l’Asie. Les gens urinaient dans les rues, derrière les portes, dans des pots de chambre et les excréments se déversaient dans les rigoles des rues ou dans les rivières. Imaginez-vous l’odeur et l’hygiène !
Au final, les plus ingénieux furent, de tout temps, les paysans et autres cultivateurs qui récupéraient et achetaient même parfois les matières. Car qu’on le sache ou non, il s’agit d’un excellent engrais. Et nos toilettes sèches s’inscrivent vraiment dans cet esprit écologique, en plus de permettre une large économie d’eau évitant ainsi le gaspillage et les coûts liés à son traitement. En effet, les toilettes sèches permettent à une famille de 4 personnes d’économiser 100l d’eau par jour, un chiffre très parlant !Sans compter que les matières se décomposent bien plus vite ainsi, et de manière tout à fait naturelle tout en constituant une excellente ressource sous forme de compost ! Nos amis suédois l’on comprit bien avant nous puisqu’il arrive qu’un permis de construire puisse être refusé si le projet ne prévoit pas ce type de sanitaires. Au final, les toilettes sèches ont une utilisation assez semblable à celle des toilettes classiques.